Juste pour eux

Juste pour eux

FAIRE DE LA PROMOTION DES DROITS DE L’ENFANT UNE PRIORITE

 

©Freepik

 


En ce 20 novembre, nous célébrons la journée mondiale de l’enfance qui rappelle l’importance de promouvoir le respect des droits de l’enfant et marque la date anniversaire de convention relative aux droits de l'enfant. Cette année la journée est célébrée dans un contexte marqué par la pandémie de la COVID19 qui augmente la vulnérabilité des enfants partout dans le monde et mettre en mal les acquis pour le respect de leurs droits.

 

 

Selon l’Unicef, la crise sanitaire due à la COVID19 constitue une véritable crise des droits de l’enfant, notamment le droit à l’éducation, à la santé, au bien-être et à un niveau de vie convenable. Dans le monde l’affaiblissement des systèmes de santé affectent des milliers d’enfants, au moins 24 millions d’entre eux risquent de quitter l’école et la pauvreté les affectant risque d’augmenter de 15%.

 

Au Burkina Faso, la situation sécuritaire due aux attaques terroristes a entrainé plus d’un million de déplacés internes dont une majorité d’enfants qui vivent dans des camps dans la précarité.

 

Par ailleurs, les petites filles et les petits garçons continuent de subir des inégalités en matière de droits. Pour ce qui concerne spécifiquement les filles, la lame continue de mutiler de nombreuses petites et jeunes filles sous l’indifférence d’une partie de la population qui se cache derrière une soi-disant tradition pour perpétuer une pratique ignoble dont le seul but véritable est de maintenir le contrôle sur le corps notamment la sexualité de la fille et de la femme.

 

Nous ne cesserons jamais de le dire et de le répéter, l’EXCISION N’A AUCUN AVANTAGE. Et ce n’est pas une affaire de l’Occident qui donne de l’argent aux ONG/associations dans les pays du Sud pour qu’elles y importent leurs civilisations. Ce n’est pas non plus la lutte personnelle de l’ancienne première dame Chantal Compaoré et dont le départ du pouvoir signifierait la fin de l’interdiction de la pratique. Notre code pénal modifié en 1996 avait déjà prévu l’interdiction de l’excision (il a été modifié à nouveau en 2018 et a rehaussé les sanctions à l’encontre de contrevenants amenant la peine minimale à 1 an et la peine maximale à 21 ans d’emprisonnement).

 

La douleur n’a pas de couleur, elle se ressent de la même manière quelles que soient la race, les opinions et les modes de vie.

 

Nos traditions sont importantes et doivent être respectées seulement lorsqu’elles s’accommodent de la dignité humaine. Et s’il est vrai que les droits humains sont des droits liés à la seule qualité d’être humain, ils valent donc pour tous les êtres humains, y compris et au premier plan les enfants, les hommes et les femmes de demain.

 

Les traditions ou rog-miki (langue nationale Mooré) ou kôrôlén ko (langue nationale Dioula ou Bamanan)  instituées par les hommes peuvent changer et doivent valoriser l’humain, pour peu qu’on veuille réellement cela.

 

Dans notre pays, des petites filles et des petits garçons continuent d’être contraint-e-s de se marier à des personnes qu’elles/ils n’ont pas choisies, ni au moment voulu. Notre code des personnes et de la famille en l’état favorise le mariage des enfants en permettant en particulier à la fille de se marier à + 17 ans voire 15 ans pour motif grave alors que le garçon ne peut se marier qu’à 20 ans voire 18 ans, ce qui crée une inégalité de genre. C’est le lieu d’interpeller encore les autorités à L’ACCELERATION DE L’ADOPTION D’UN NOUVEAU CODE QUI REHAUSSE L’AGE DU MARIAGE POUR LES FILLES ET LES GARÇONS SANS EXCEPTION.

 

Les droits de l’enfant doivent être au cœur des actions de tous les acteurs afin de créer le développement durable dont tout le monde parle. Tout le monde individuellement et collectivement peut jouer un rôle en faveur des droits de enfants y compris les enfants eux-mêmes. Nous avons l’obligation morale d’assurer leur épanouissement pour les préparer à déployer leur plein potentiel pour les défis futurs.

 

Mon voeu en ce 20 Novembre est que chacun tende la main a un enfant directement ou indirectement!

 

 

 



20/11/2020
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