Juste pour eux

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Éliminer la pauvreté dans le monde: mettre les enfants au cœur de la lutte

 

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©  Flickr/JC Richardson

 

Le 17 Octobre de chaque année est consacrée journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Alors que cette année le monde réfléchis sur le thème "passer de l'humiliation et de l'exclusion à la participation: éliminer la pauvreté sous toutes ses formes", nous faisons le lien avec la condition des enfants dans la suite de notre série de décryptage du rapport 2016 de l'UNICEF sur la situation des enfants dans le monde. Ce billet aborde donc la problématique de la pauvreté chez l'enfant.

 

De manière générale, la pauvreté peut se définir comme le manque de revenus appropriés pour répondre aux besoins élémentaires des êtres humains. Depuis octobre 2015, la Banque mondiale a fixé le seuil international de pauvreté à 1,90 dollar US par personne et par jour. Toutefois, la pauvreté n'est pas seulement liée à la faiblesse du revenu, elle inclut également d'autres facteurs tels que le manque d’accès à des services de base tels que l’éducation, les soins de santé primaires, l'information ou l’eau potable. Des facteurs qui se retrouvent aggravés en situation de conflits ou catastrophes liés au changement climatique.

 

Selon de récentes statistiques, environ 1 milliard de personnes vivent dans l'extrême pauvreté à travers le monde.

 

Les dirigeants de la planète, en s'engageant en 2015 à bâtir un monde de paix, de prospérité et de dignité, à travers les Objectifs de Développement Durable (ODD), avaient ainsi conscience qu'éliminer la pauvreté constitue le pilier qui doit supporter tous les autres défis de nos sociétés, d'où sa consécration comme objectif 1 dudit programme.

 

 

La pauvreté touche les enfants qui constituent une frange vulnérable de nos sociétés, dans la mesure où plusieurs aspects de leur vie (santé, alimentation, éducation, notamment) dépendent du niveau de revenu de leur famille. Chaque enfant mérite pourtant d'avoir un bon départ dans la vie sur les plans de la santé, de la nutrition et de l'éducation. Des éléments qui constituent d'ailleurs des droits fondamentaux pour chacun d'eux sans distinction aucune.

 

Les privations relatives à de tels droits peuvent causer des préjudices irréversibles dans leur vie future, celle de leurs propres enfants et des générations suivantes, entraînant du même coup la perpétuation du cercle vicieux de la pauvreté. La situation est encore plus préoccupante en Afrique subsaharienne où, selon l'UNICEF dans son rapport 2016, si les tendances actuelles se poursuivent, en 2030, 9 enfants sur 10 en situation d'extrême pauvreté vivront dans cette partie du continent.

 

D'où l'impérieuse nécessité pour les acteurs concernés de focaliser les programmes et politiques publiques sur les enfants afin de rompre, à la base, le cycle intergénérationnel de la pauvreté. La priorité devant être de réunir les données afin d'appréhender l'ampleur réelle de la pauvreté chez les enfants. Toute chose qui permettrait de mettre en place des interventions adaptées et efficaces en matière de santé, d’alimentation, d’eau et d’assainissement, de protection, d’apprentissage et de sécurité sociale.

 

Sur ce dernier aspect, les études montrent que les transferts en espèces, par exemple, ont fait leurs preuves dans plusieurs pays à faibles revenus en remédiant à de nombreuses privations, facilitant ainsi l’accès des enfants aux services essentiels à leur bien-être. Ils ont un impact sur les mariages précoces, le travail des enfants, leur scolarisation, leur maintien à l'école et l’apprentissage comme c'est le cas au Burkina Faso où ils ont entraîné une amélioration des résultats d’examen chez les élèves.

 

Il faut par conséquent investir dans le bien-être de nos enfants car d'après ce rapport, réduire la pauvreté des enfants sous toutes ses formes est l’une des tâches importantes et les plus pressantes du monde actuel. Elle requiert des efforts concertés et soutenus afin de donner la priorité aux enfants et de les doter de ce dont ils ont besoin pour avoir une chance de survivre (et) de s’épanouir et de briser durablement le cercle vicieux de la pauvreté.

 

 

 

 

 

 

 



18/10/2016
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