Juste pour eux

Juste pour eux

Le mariage d'enfants: une affaire de tous!

 

 

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Si l’on tient compte de la définition de l’enfant dans la plupart des conventions internationales comme toute personne âgée de moins de 18 ans, un mariage d’enfant est une union formelle ou informelle dans laquelle un au moins des conjoints n’a pas 18 ans.

 

Avez-vous déjà côtoyé une fille/femme victime de fistule obstétricale ? Avez-vous imaginez la vie qu’elles peuvent mener avec cette maladie qualifiée de « honteuse » qui entraîne une incontenance des urines et/ou des selles?

 

 

La fistule est la constitution d’une communication anormale entre la vessie et le vagin (fistule vésico-vaginale) ou entre la vessie et le rectum (fistule vésico-rectale). Elle contraint des milliers de femmes burkinabè à l’isolement, à  la souffrance psychologique et physique, voire la mort.

                                                                                                

Imaginez encore la vie d’une fille contrainte à devenir femme très tôt, qui n’a aucun pouvoir de décision sur sa vie : c’est-à-dire AUCUN POUVOIR sur l’imaginable ou même l’inimaginable… elle doit vivre avec l’homme que sa famille lui a choisi, faire tout ce qu’il veut, sans rechigner, parce qu'étant le plus souvent plus âgé, il a certaine autorité sur elle.

 

Elle ne peut pas planifier ses naissances parce que son mari ne le veut pas, elle ne peut pas entreprendre d’activité génératrice de revenus sans son accord...Cette femme qui sera condamnée à vivre dans la pauvreté, et dont les enfants auront beaucoup plus de chance de vivre dans la précarité.

 

 

Imaginez une fille contrainte d’abandonner l’école, de renoncer à ses rêves et à son enfance...

 

Bien sûr il y’a de braves filles qui décident contre vents et marées de ne pas se soumettre à un tel ordre social établi qui confère à la femme un statut d’infériorité. Leur sort n’est pas pour autant moins dramatiques, Elles sont le plus souvent celles qui sont exclues, voire bannies et condamnées à vivre loin des siens.

 

Imaginez-vous une mère battue ou répudiée parce que soupçonnée de complicité avec sa fille qui aurait refusé un mariage forcé, ou aurait fugué.

 

 

Imaginez-vous encore un jeune garçon contraint d’épouser une fille qu’il n’a pas choisi…Le rapport 2016 d’Amnesty International Burkina Faso intitulée « Contraintes et privées de droits : mariages forcés et barrières à la contraception au Burkina Faso » révèle qu’entre 2009 et 2013, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a recensé 6 325 filles et
860 garçons qui ont été soumis à des mariages forcés et précoces au Burkina Faso, soit plus de 1 000 enfants par année.

 

Des filles et des garçons victimes de mariage ou de tentative de mariage alors qu’elles/ils ne sont que des enfants, et que ni leur corps, ni leur esprit n’est prêt à passer cette étape de la vie.

 

 

Ces filles, parce qu’elles sont les plus vulnérables, qui sont nos sœurs, nos filles, et parfois si proches de nous, qu’il est urgent que nous nous engagions chacun à notre niveau pour mettre fin à une telle pratique qui viole les droits les plus fondamentaux de l’enfant à la santé, à l’éducation et à un développement psychomoteur harmonieux.

 

 

Pour que chaque enfant puisse jouir pleinement de son enfance, aucun moyen, aucun acte n’est insignifiant ou même de trop : parlez-en autour de vous, créez le débat, touchez la sensibilité des gens, attirez l’attention sur la souffrance de ces filles, dénoncez quand vous avez connaissance de cas et que vous ne pouvez rien faire d’autres.

 

Le 116 permet de signaler les enfants en danger sur l’étendue du territoire burkinabè.

 

©horobindo.centerblog.net

 

 

 



28/01/2018
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