Juste pour eux

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Mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles: ne laisser personne de côté

Le monde commémore ce 25 novembre, la journée internationale pour l'élimination de la violence à l’égard des femmes.  Cette violence sexiste constitue l’une des violations des droits humains les plus dévastatrices de notre temps qu’elle soit visible ou non. Elle contribue fortement à la perpétuation des inégalités entre les sexes et condamne des millions de femmes et de filles à travers le monde à des souffrances extrêmes, voire la mort.

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Selon des données recueillies auprès de 87 pays du monde  entre 2005 et 2016, 19% des femmes âgées de 15 à 49 ans affirmaient avoir subi des violences physiques ou sexuelles infligées par un partenaire intime au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête. Près de la moitié des femmes victimes d'homicides volontaires dans le monde avaient été tuées par un partenaire intime ou un membre de leur famille.

 

Au Burkina Faso, la violence au sein du couple reste un tabou et “tue à petit feu” de nombreuses femmes victimes.

Les mutilations génitales féminines qui constituent un autre cas extrême de violence faites aux femmes, continue de faire des victimes, violant les droits fondamentaux des filles à l’intégrité physique et à la santé.

 

En dépit de l’existence d’une loi de 1996, réprimant la pratique de l’excision et sa condamnation par le code pénal burkinabè, le taux de prévalence était à 67,6% en 2015. En 2016, le Secrétariat Permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) a enregistré vingt-et-neuf (29) cas de dénonciations de pratiques d’excision portant sur soixante et huit (68) filles dont une a malheureusement perdu la vie. Plus récemment en Octobre 2017, trois cas d’excision ont été relayés par les médias dont un décès.

 

Un décès de plus pour une pratique traditionnelle qui n’a fondamentalement aucun avantage prouvé.

 

De manière beaucoup moins visibles, des millions de femmes à travers le monde subissent d’autres formes de violences liées aux mots, à l’absence d’autonomie financière, à leur non implication aux décisions qui impactent leur vie comme le choix d’un conjoint, l’utilisation d’une méthode contraceptive, l’accès aux services de santé, etc.

 

Dans le monde du travail et même dans le monde virtuel de la technologie, de nombreuses  autres sont victimes de harcèlement sexuel.

Et s’il ressort que les initiatives de prévention et d’élimination de la violence à l’encontre des femmes et des filles manquent cruellement de ressources, la lutte doit toutefois continuer sous différentes formes, parfois moins coûteuses. Dans notre contexte burkinabé, il faut travailler à libérer la parole des victimes, et vulgariser les voies de recours judiciaires. Cela impliquera également la protection de ces femmes.

 

Les femmes et les filles méritent mieux, hommes et femmes pouvons et devons tous contribuer à leur bien-être.

 

Crédit image: http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/

 



25/11/2017
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