Juste pour eux

Juste pour eux

Pour les droits de l'enfant, les enfants eux-mêmes prennent les commandes!

Le 20 novembre qui marque la date anniversaire de l’adoption par l’Assemblée de l'ONU de la Déclaration des droits de l’enfant [A/RES/1386(XIV)] en 1959, et de la Convention relative aux droits de l’enfant, signée en 1989, est commémorée chaque année comme la journée mondiale de l’enfance.

 

 

 

Cette journée offre à chaque acteur de la société, une occasion unique de sensibiliser le public aux droits de l’enfant, de promouvoir et de mettre en lumière ceux-ci, mais également de poser des actes concrets en faveur des enfants partout dans le monde.

C’est pour nous l’occasion d’attirer l’attention sur le fait qu’au Burkina Faso comme dans de nombreux pays du monde, les enfants continuent d’être victimes de la violation de leurs droits fondamentaux à l’identité, à la santé, à l’éducation, à l’intégrité physique et à une protection spéciale.

Ici comme ailleurs, des millions d’enfants ne possèdent aucun document administratif attestant de leur existence et leur garantissant le respect d’autres droits humains.

Ici comme ailleurs, des millions d’enfants continuent de mourir avant d’atteindre l’âge de 5ans en raison de maladies essentiellement évitables telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques ou respiratoires.

Des millions d’autres sont assujettis aux violences verbales, psychologiques, physiques et sexuelles, ainsi qu’aux pires formes de travail telles que le travail domestique et le travail dans les mines d’or artisanales.

Malgré les efforts consentis ces dernières années par le pays, et se traduisant par une augmentation du taux brute de scolarisation, des millions d’enfants restent toujours en dehors du système scolaire en raison de l’inaccès géographique, de la mise en œuvre défectueuse de la politique de gratuité et d’obligation de l’école jusqu’à 16 ans, des mariages d’enfants, etc. 

 

 

 

Une panoplie d’abus qui restent impunis en raison de la faible culture de saisine des juridictions par nos populations. C’est pourquoi il est nécessaire de vulgariser et d’encourager les dénonciations qui peuvent se faire de façon anonymes à travers les numéros verts. Au Burkina Faso, pour tout ce qui concerne l’assistance sociale enfance et l’enfance en danger, composer le 80 00 11 52 ou le 116. Dénoncez également les cas d’excision au 80 00 11 12.

La possibilité pour nous adultes de parler pour et au nom des enfants ne doit toutefois pas occulter leur capacité à donner leurs opinions dans la construction d’un monde meilleur pour eux et pour tous.

C’est pourquoi la communauté internationale, à travers le fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), invite tous les enfants du monde, ce 20 novembre 2017, à prendre les commandes dans les domaines de la politique, des médias, du sport, du divertissement, etc. afin d'exprimer leur soutien aux millions d'autres enfants qui ne sont pas scolarisés, qui sont déracinés ou qui ne bénéficient pas de protection sociale.

Nous pouvons et devons aider les enfants à s’exprimer en revisitant notre culture visant à ne prendre qu’exceptionnellement en compte leurs points de vue dans les décisions qui les concernent. Nous n’avons peut-être pas le monopole de la vérité et des bonnes décisions. Apprenons donc à écouter les enfants. Aidons-les à prendre les commandes.

 

©ladepeche.fr / fr.ulule.com

 



20/11/2017
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