Juste pour eux

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L'éducation ne peut attendre

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En cette veille de rentrée scolaire dans le contexte burkinabè, nous consacrons le deuxième billet de la série de décryptage du rapport 2016 de l'UNICEF sur la situation des enfants dans le monde, à l'éducation. Ce thème est, comme le précédent (la santé), développé sous la problématique générale de l'équité. Chaque enfant méritant d'être instruit afin d'acquérir les aptitudes et compétences nécessaires pour réussir sur le plan professionnel et contribuer à la construction de société. Les enfants défavorisés devant être les principales cibles des systèmes éducatifs.

 

Dans ce rapport 2016, "le plaidoyer" se focalise autour de la mise en place d'une éducation de qualité débutant au niveau de la petite enfance. Toute exigence qui commande de prendre en compte tous les enfants, en particulier les plus défavorisés, de faire de l’apprentissage un objectif à part entière des politiques publiques du secteur éducatif et de mettre en place des institutions nationales fortes en mesure d’en évaluer les acquis.

 

Ces objectifs d'accroissement du taux de scolarisation et de mise en place d'une éducation de qualité pour tous les enfants à l'horizon 2015, avaient guidés le gouvernement burkinabè à élaborer un Plan Décennal de Développement de l'Education de Base (PDDEB) et une Politique Nationale du Développement Intégré de la Petite Enfance (PNDIPE).

 

Si aujourd'hui le pays enregistre un taux de scolarisation assez appréciable, la question de la qualité de l'éducation reste posée. L'inégale répartition géographique aussi bien en termes d'infrastructures que de taux d'enrollement des enfants, les disparités relatives au genre, au revenu ou à la situation de handicap, les taux élevés de redoublement et d'abandon continuent de caractériser notre système éducatif. Quelques chiffres illustratifs de cette situation:

 

Avec un taux net de scolarisation de 68% à l'école primaire, dont 70% de garçons contre 66% de filles, ce sont environ 32% d'enfants en âge d'être scolarisés qui ne vont pas à l'école.

 

Seulement près de 22% des enfants accèdent au secondaire, un chiffre qui va décroissant lorsqu'on s'avance vers le supérieur.

 

Ces mêmes facteurs influent sur des millions d'enfants des pays en développement à travers le monde. Et si rien n'est fait, à l'horizon 2030, 60 millions d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire ne seront pas scolarisés.

 

Pourtant la jeunesse des populations de nos pays requiert de mettre l'accent sur l'éducation de qualité qui peut constituer l'outil à même de rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté et renforcer le bien être des populations.

 

En outre selon les termes du rapport de l'UNICEF "Les meilleurs gains sont notamment tirés de l’éducation des filles.(...) Les enfants, en particulier les filles, nés de mères instruites ont plus de chances d’être scolarisés, créant ainsi un cycle intergénérationnel d’opportunités. Il a également été démontré que l’éducation s’accompagne d’un niveau plus élevé d’engagement civique et d’une plus forte participation aux processus politiques"

 

Pour une éducation universelle de qualité, il faudrait:

 

  • veiller à la mise en place et/ou à l'application effective des lois sur l'enseignement obligatoire en parallèle aux stratégies de lutte contre la pauvreté en mettant l'accent sur l'apprentissage effective et la formation des enseignants.

 

  • mettre en avant les interventions au niveau de la petite enfance et offrir des cadres d'apprentissage adaptés aux enfants en situation de handicap ou de crises (conflits, situation d'urgence ou catastrophe naturelle).

 

  • investir dans l'éducation et mobiliser des ressources pour la financer, afin de donner l'opportunité à des millions d'enfants de changer positivement leurs conditions de vie et celles de leur communauté. 

 

Comme l'indique le slogan du fonds pour l'éducation lors des situations de crise lancé par un groupe d’organisations et de dirigeants dont l’UNICEF et l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’éducation mondiale, Gordon Brown "l'éducation ne peut attendre".

 

 

 

crédit photo: PartnerAid

 

 

 

 

 

 



29/09/2016
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